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Bilan éclaireurs 2022

Être éclaireur urbain à l’Alternative Urbaine, c’est intégrer un parcours vers l’emploi de 10 mois :
– 3 mois de formation professionnelle
– 7 mois de remobilisation vers l’emploi combinant un métier tremplin qui consiste à animer des balades alternatives et un accompagnement professionnel personnalisé.

En 2022, ils étaient 12 éclaireurs urbains présents sur 9 quartiers de la métropole. Il est temps de faire le bilan du parcours vers l’emploi que nous leur avons proposé.

Cette année nous avons mis en place un parcours vers l’emploi renforcé et collaboratif. Nous avons doublé le nombre d’heures liées à l’accompagnement professionnel : 105h en 2022 contre 51h les années précédentes. Cela a permis à nos éclaireurs d’avoir des sessions pour travailler de nombreuses thématiques  différentes : 

  • Le numérique : 4 ateliers avec Yan Hontebeyrie pour une remise à niveau sur la prise en main des outils numériques ; 1 parcours connecté de 7 sessions en partenariat avec la Cravate solidaire et Emmaüs Connect pour approfondir les compétences numériques, indispensables pour la recherche d’emploi et se préparer sereinement aux entretiens de recrutement ;
  • Le bien-être : 2 sessions avec Sport Emploi pour se remettre en mouvement à travers la pratique sportive et 2 sessions sur l’estime de soi avec une socio-esthéticienne.
  • La mobilité : 1 session théorique avec Wimoove et 4 sessions pratiques avec Vélocité ;
  • La notion de collectif dans la recherche d’emploi : 8 sessions animées par Activ’action sur les bases de l’intelligence collective pour devenir acteur de sa recherche d’emploi.

De plus, tout au long de leur expérience en tant qu’éclaireur urbain, ils sont accompagnés individuellement sur leurs attentes professionnelles.

Nous travaillons avec deux Conseillers en Évolution Professionnelle de notre partenaire ARE33 ainsi que Mouna MNIAI, Accompagnatrice Socio-Professionnelle. Au programme : RDV individualisés et temps collectifs de mise en situation, enquêtes métiers, visites d’entreprises, etc…

Nous dressons un bilan très positif du parcours vers l’emploi 2022 puisque 9 éclaireurs urbains sur 12 sont de nouveau engagés dans une nouvelle vie professionnelle, soit un taux de sortie positive de 75% (2 CDI, 5 CDD, 1 formation professionnalisante) contre 60% les six années précédentes. 

Parmi ces sorties positives : Malika travaille désormais au service culturel de la ville de Cenon, Juliana est cuisinière dans un restaurant de la place du Parlement, Michael effectue de la manutention pour Remuménage, ou encore Aurélie est animatrice jardinière agri-culturelle dans l’association Germaine Veille.

Pour les 3 autres éclaireurs :

  • Une renouvelle son parcours sur l’année 2023.
  • Nous avons orienté 1 personne vers la structure AIM
  • 1 autre passe actuellement des entretiens et continue d’être suivi par l’Alternative Urbaine

Effectivement, début 2023, nous avons créé un “groupe d’entraide” dans le but de poursuivre l’accompagnement de nos anciens éclaireurs urbains, mais aussi des membres de notre collectif demandeurs. 

Au-delà des sorties positives, ce parcours de retour vers l’emploi a permis aux éclaireurs urbains de gagner en confiance en eux, d’être quotidiennement valorisés par l’animation de nos balades et d’être outillés pour rebondir durablement dans leurs projets professionnels. 

Ainsi, l’auto-évaluation des éclaireurs a montré une évolution très positive sur plusieurs aspects :

  • Prendre la parole en public : 55% des participants déclarent aujourd’hui maîtriser les principaux aspects de la prise de parole en public contre 9% en début de parcours
  • S’organiser : 82% des éclaireurs estiment savoir prioriser leurs tâches. C’était 55% en début de parcours.
  • Mobiliser la confiance en soi : Aujourd’hui 91% ont confiance en eux, contre 36% en début de parcours.

Sortir d’un isolement relationnel vécu pendant trop longtemps, franchir des étapes clefs dans sa vie personnelle, reconstruire des relations humaines et participer à la vie culturelle a été pour plusieurs éclaireurs une passerelle pour retrouver une place au sein de la société. A ce titre, avoir été éclaireur urbain reste sans aucun doute une expérience émancipatrice à leurs yeux et aux nôtres, et donc constitue pour nous “une sortie positive” dans tous les cas.

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